Je veux que les êtres humains aient en eux quelque chose de sauvage. Voilà ce que c'est, mon rebelle. Il ne fera pas partie d'un zoo, il restera naturel. Et il ne s'opposera pas à la vie, il ira avec son courant. Si l'homme et la femme peuvent arriver à s'entendre, ce qui n'est pas du tout difficile, c'est même la chose la plus simple à réaliser - nous cesserons d'être des animaux de zoo, et nous gagnerons à ne plus l'être. Voilà ce qui est nécessaire : être libérés du mariage. Et si la femme grandit dans sa sauvagerie naturelle, et si l'homme grandit dans sa sauvagerie naturelle, et s'ils se rencontrent amicalement, ou cordialement, comme l'on accueille des étrangers, leur amour sera d'une extraordinaire profondeur, leur amour sera une joie immense, une danse d'extase. Il n'y a pas de contrat, il n'y a pas de loi; l'amour en lui-même est la loi.

Et si l'amour disparaît dans une relation, ils se diront adieu, pleins de gratitude l'un pour l'autre pour tous les beaux moments qu'ils auront vécus ensemble, pour toutes les chansons qu'ils auront chantées ensemble, pour toutes ces danses à la pleine lune, pour tous ces moments de musique sur la plage. Ils garderont en eux tous ces souvenirs dorés, et ils en seront à jamais reconnaissants. Mais ils n'entraveront pas leur liberté mutuelle; leur amour l'interdit. Leur amour devrait générer de plus en plus de liberté. Alors que dans le passé, il enchaînait toujours plus.

L'Occident a terriblement besoin que les femmes déclenchent un nouveau mouvement de libération, car les dirigeantes du mouvement actuel ne méditent pas, elles ne sont pas saines d'esprit. Ce sont des folles qui luttent contre des fous.

Ce dont on a besoin, c'est d'un peu d'hygiène mentale.

Ce dont on a besoin, c'est de compassion profonde, même vis-à-vis de ceux qui vous ont blessées dans le passé, par inconscience; ils n'en avaient pas l'intention.