Et la troisième chose : n'écoutez pas la morale, n'écoutez pas la religion, n'écoutez pas la culture; écoutez la nature. Tout ce qui est naturel est bon, même si cela vous est parfois très difficile, très inconfortable... parce que vous n'avez pas été élevées à l'écoute de la nature. Vos parents ne vous ont pas élevées dans l'art authentique : l'amour. Ce n'était qu'une chose secondaire. Ne répétez pas les mêmes erreurs. Vous vous sentirez souvent mal à l'aise.

Par exemple, un petit enfant se met à jouer avec ses organes génitaux. La tendance naturelle de la maman, c'est d'arrêter l'enfant parce qu'on lui a appris que c'était mal. Même si elle a l'impression qu'il n'y a rien de mal, elle se sent un peu embarrassée si quelqu'un est là. Eh bien, soyez dans l'embarras ! C'est votre problème, et il n'a rien à voir avec l'enfant. Soyez embarrassée ! Même si vous perdez de la respectabilité dans la société, perdez-la, mais ne soyez jamais une entrave pour l'enfant. Laissez la nature suivre son propre cours. Vous êtes là pour faciliter toutes les révélations de la nature. Vous ne devez pas diriger la nature, vous devez simplement être là comme une aide.

Donc ces trois points... et commencez à méditer. Avant la naissance de l'enfant, vous devriez entrer en méditation aussi profondément que possible.

Lorsque l'enfant est dans votre ventre, tout ce que vous faites lui transmet continuellement des vibrations. Si vous vous fâchez, votre ventre a une crispation de colère. L'enfant la sent immédiatement. Quand vous êtes triste, votre ventre est dans un climat de tristesse. Immédiatement, l'enfant se sent triste, déprimé. L'enfant dépend totalement de vous. Quelle que soit votre humeur, c'est l'humeur de l'enfant. Car durant toute cette période, l'enfant n'est pas encore indépendant : votre climat est son climat. Donc, plus de luttes, plus de colères. C'est pourquoi je dis qu'être mère est une grande responsabilité. Vous aurez beaucoup à sacrifier.

Si, dès le début, colère, haine, conflits... entrent dans l'esprit de l'enfant, vous lui créez un enfer : il souffrira. Mieux vaut alors ne pas mettre d'enfant au monde. Pourquoi faire souffrir un enfant ? Le monde est une énorme souffrance.

Tout d'abord, mettre un enfant au monde est une affaire très risquée. Mais si vous le voulez quand même, mettez au moins au monde un enfant qui sera totalement différent, qui ne sera pas malheureux, qui aidera au moins le monde à être un peu plus en fête; un enfant qui apportera un peu plus de réjouissance sur terre... un peu plus de rire, d'amour, de vie.