Le courage
Au début, il n’y a pas grande différence entre la personne peureuse et la personne courageuse. Les deux ressentent de la peur. La différence est que le craintif écoute ses peurs et les suit. La personne courageuse les met de côté et avance. Les peurs sont là, il les connait, mais la personne courageuse, malgré toutes les peurs, avance vers l’inconnu. Le courage ne signifie pas être sans peur, mais aller vers l’inconnu en dépit de toutes les peurs.
Quand vous avancez en mer inconnue, comme Christophe Colomb le fit, la peur est là, une immense peur, et, au moment où vous quittez la côte sécurisante, personne ne sait ce qui va se passer. Vous étiez en quelque sorte parfaitement bien ; une seule chose manquait – l’aventure. Avancer vers l’inconnu vous procure des frissons. Le cœur commence à nouveau à vibrer ; vous êtes à nouveau vivant, pleinement vivant. Chaque fibre de votre être est vivante parce que vous avez accepté le défi de l’inconnu.
Le courage, c’est accepter le défi de l’inconnu. Les peurs sont là, mais si vous continuez inlassablement à à accepter le challenge, alors, doucement, doucement, ces peurs disparaissent. La joie apportée par l’inconnu, la grande extase qui commence à arriver à travers le mystère, vous rend assez fort, vous donne une certaine intégrité, aiguise votre intelligence. Vous commencez à ressentir que la vie n’est pas qu’ennui. Que la vie est une aventure. Petit à petit les peurs disparaissent et vous continuez à chercher, à aspirer à de nouvelles aventures.
Le courage, c’est risquer le connu pour l’inconnu, le familier pour l’inaccoutumé, le confortable pour les pèlerinages ardus et inconfortables menant à une destination inconnue. Ne sachant jamais si on va y arriver ou pas. C’est un pari, mais seuls les parieurs savent ce qu’est la vie.